MALADIE CŒLIAQUE : POINTS DE REPÈRE
La maladie cœliaque est une entéropathie inflammatoire chronique d’origine auto-immune provoquée par une fraction protéique du gluten, la GLIADINE. Cette protéine est présente dans de nombreuses céréales dont les principales sont le blé, le seigle, l’orge et l’avoine.
Il s’agit d’une intolérance au gluten et non d’une allergie.
D’expression clinique très variable et plus ou moins intense selon les individus, la maladie cœliaque peut être asymptomatique ou prendre une forme plus ou moins sévère en fonction de la malabsorption et de nombreuses carences alimentaires qui l’accompagnent. Les symptômes les plus courants sont une asthénie, un amaigrissement, une diarrhée chronique, des douleurs abdominales, une anémie, ou encore des signes osseux.
Mais les formes atypiques (neurologiques, cardiaques, rhumatologiques, endocriniennes…) ou frustres représentent plus de 80% des cas.
Devant une suspicion de maladie cœliaque, le diagnostic repose sur une exploration biologique précise qui, lorsqu’elle est positive, conduit à réaliser une étude histologique de biopsie de l’intestin grêle pour confirmation.
Sachant que le régime sans gluten est le seul traitement efficace reconnu à ce jour de la maladie cœliaque, il est donc impératif de poser avec certitude le diagnostic avant de conseiller un régime aussi contraignant.
Exploration biologique :
1- Autoanticorps
Différents anticorps de classe IgA et IgG sont produits au cours de la maladie cœliaque. Avec une sensibilité >90% et une spécificité de 99%, la recherche des Ac Antitransglutaminases IgA (ATG) est l’examen diagnostique de choix dans cette pathologie.Elle est d’ailleurs recommandée en première intention par l’HAS (Haute Autorité de la Santé). Les autres anticorps de moins bonnes spécificité et sensibilité sont les Ac antigliadine IgA, les Ac antireticulines IgA et IgG, les Ac antitransglutaminase IgG, les Ac antiendomysium IgA et IgG. Par ailleurs certains de ces anticorps ne sont plus remboursés par la sécurité sociale.
Lorsque le régime sans gluten est instauré, la disparition de ces anticorps est signe de bonne observance thérapeutique et de rémission de la maladie.
2- Génétique :
Le déterminisme génétique impliqué dans la maladie cœliaque est l’ HLA DQ2 ET DQ8. Cette prédisposition génétique est retrouvée chez plus de 90% des malades. Toutefois sa recherche nécessite un avis spécialisé (Pédiatre ou Gastro-entérologue), et comme toute analyse génétique, un consentement éclairé ainsi que l’accord signé du patient sont obligatoires pour sa réalisation.
3- Ce Bilan spécifique est précédé ou complété par la recherche des signes biologiques de malabsorption.
[button color= »lightblue »] Suspicion de Maladie Cœliaque?[/button]
[button color= »lightblue »] Ac Antitransglutaminase IgA (ATG)[/button]
[button color= »lightblue »]ATG pos: Avis spécialisé ( HLA DQ2 DQ8 et/ou Biopsie duodénale)[/button][button color= »lightblue »] ATG neg: Réévaluation clinique/Autres anticorps [/button]
Références bibliographiques : HAS (Haute Autorité de la Santé) Quelle recherche d’anticorps prescrire au cours de la maladie cœliaque ; Juin 2008 Pr OLIVES Jean Pierre : Maladie cœliaque ; de l’enfance à l’âge adulte Journée francophone de gastroentérologie et d’Oncologie digestive ; Mars 2013 ; SNFGE (Société Nationale Française de Gastro-entérologie)